[14/03/09] Le Chant du Cygne
Coup de blues habituel de la fin de l'automne, rien de grave, juste une rupture...
Le Chant du Cygne
Un sentiment de plénitude... je tangue.
Doux balancement, yeux fermés, je tangue.
Au loin, une mélodie languissante
Me berce au gré de ses notes planantes.
De mes yeux clos je ne vois que ténèbres,
Mais une volatile ombre funèbre,
Ailée et opaque les traversa.
Un Corbeau noir néant me survola.
Puis éblouis par un océan gris,
Je me noyais dans un ciel infini.
Ou était le bas ? Ou était le haut ?
J'eus l'impression de voler dans les eaux.
Eperdu, j'étendis mes larges ailes,
Stoppant d'autorité la ritournelle,
Le fracas caverneux de mes bras
Percuta en force une barque en bois.
J'étais au milieu d'un étang atone,
Auprès d'un Cygne chantant dans la lône.
Les flots grisâtres reflétaient les nues
De couleur cendre morne, j'étais perdu.
Derrière le blanc oiseau éblouissant
Se dressait un Saule Pleureur géant,
Gris majestueux telle une nuée
De sentiments moroses, il me parlait :
« Je suis le reflet de tes émotions,
Chacune de tes larmes est une feuille,
Se noyant dans l'abîme des tréfonds,
A l'intérieur de ton âme en deuil.
Bientôt l'étendue d'eau sera obstruée,
Et le Cygne cessera de chanter,
Entouré de tristesse, tu plongeras,
Dans les profondeurs, tu regretteras. »
Et de tièdes larmes coulaient sans fin
Le long de mes joues crispées par destin...
Mort, Il cessa sa douce mélopée.
Las, debout sur la barque, j'allais plonger.
Un certains 20 décembre 2008...